L’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) s’apprête à jouer un rôle central lors de sa réunion de 2025 à Tianjin, marquant un tournant géopolitique et économique crucial pour le monde entier. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte de mutation vers un nouvel ordre économique mondial où la gouvernance multipolaire prend le pas sur les structures unipolaires traditionnelles.
Les pays membres – parmi lesquels la Russie, la Chine et l’Inde – renforcent leurs liens et s’orientent vers une coopération stratégique, particulièrement pertinente pour l’Afrique qui aspire à développer sa souveraineté économique et à saisir les opportunités d’investissement.
🌍 Les 26 pays membres de l’OCS en 2025
Cette extension fait de l’OCS un bloc économique et politique sans précédent, rassemblant plus de 4 milliards de personnes et une part croissante du PIB mondial.
🔑 Coopération Sud-Sud : moteur d’un nouvel équilibre
La coopération Sud-Sud, au cœur des discussions, est en passe de transformer le paysage économique mondial, avec des répercussions profondes pour l’Asie, l’Afrique et au-delà.
Cette dynamique traduit une volonté croissante des pays émergents de réduire leur dépendance aux structures financières occidentales et d’affirmer un nouvel ordre multipolaire.
L’OCS et les BRICS convergent pour construire un ordre économique multipolaire.
Afrique & Maghreb : vers un rôle pivot
L’Afrique bénéficie d’un accès accru aux financements OCS et aux transferts technologiques (IA, cybersécurité, énergie). Les terres rares africaines pourraient représenter jusqu’à 10 % de l’offre mondiale d’ici 2029, plaçant le continent au cœur des chaînes de valeur critiques.
Le Maghreb, quant à lui, se positionne comme hub euro-africain grâce à sa proximité avec l’Europe et ses ressources énergétiques, tandis que le Golfe poursuit sa diversification économique.
📊 Tableau récapitulatif disponible ci-dessus:
· US: innovation et autonomie énergétique, mais risques de déficit et fragmentation commerciale.
· UE: relocalisations au Maghreb, mais productivité et dépendances restent des faiblesses.
· ASEAN: attire capitaux OCS/BRICS, mais exposée aux chocs logistiques.
· MENA/Maghreb: diversification en cours, mais vulnérable aux tensions géopolitiques.
· Afrique: croissance robuste et terres rares, mais gouvernance et financement restent clés.
Secteurs stratégiques pour les 5 prochaines années
📈 Selon les analystes, les principales opportunités se concentrent dans :
· Énergie (30 %) : transition et sécurité énergétique.
· Numérique & IA (20 %) : cybersécurité, data, innovation.
· Terres rares & minerais (15 %) : industrialisation locale et sécurisation des chaînes.
· Logistique & transport (20 %) : corridors transcontinentaux.
· Industrie & ZLECAf (15 %) : montée en gamme africaine.
🌍 L’Afrique au cœur du nouvel ordre multipolaire
Pour l’Afrique, cette réorganisation est une opportunité historique.
En réduisant sa dépendance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, l’Afrique devient un pivot central du nouvel ordre économique mondial.
🔎 En complément : OCS, BRICS et les perspectives 2025–2030
Au-delà des annonces officielles, plusieurs think tanks et groupes d’analystes internationaux soulignent des impacts différenciés à 5 ans selon les continents :
Les terres rares et métaux critiques apparaissent comme un champ de bataille silencieux : la Chine domine le raffinage, mais les nouveaux projets africains repositionnent le continent comme un fournisseur stratégique.
Ainsi, la rencontre de Tianjin illustre un basculement : US/UE risquent la perte d’influence si leurs dépendances ne sont pas corrigées, tandis que l’OCS et les BRICS posent les bases d’une nouvelle architecture multipolaire où l’Afrique et le Maghreb auront un rôle décisif.
✅ Conclusion
La réunion de l’OCS 2025 à Tianjin consacre l’émergence d’un bloc multipolaire élargi, capable d’influencer durablement l’économie mondiale. Tandis que l’Asie et l’Afrique s’affirment comme partenaires stratégiques, l’Europe et les États-Unis devront composer avec une perte de centralité.
L’OCS n’est plus une simple alliance régionale : c’est désormais un catalyseur de la désolidarisation avec l’Occident, et une plateforme d’avenir pour un monde plus équilibré.